Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 29 août 2013

Ennio Morricone à Vérone : inoubliable !


Quand les portables remplacent les briquets d'antan...
Les pierres des gradins sont dures, au point que l'on peut louer un coussin pour la soirée. Il faut dire que les places confortables, proches de l'immense plateau, sont vendues à tel prix qu'on ne rechigne pas à faire subir à nos (jolis) fessiers cet inconvénient que la qualité du concert fait oublier en peu de temps. Toutes les places, des plus chères aux plus modiques ont été vendues. Nous sommes donc plus de 20 000 dans ce cadre exceptionnel des arènes de Vérone, lieu mythique qui vibre encore du son des plus grandes voix. A 84 ans, le Maestro est encore bien alerte, qui dirige pendant près de deux heures l'Orchestre Symphonique de la RAI, appuyé par les chœurs du "Coro lirico sinfonico di Verona", remarquables.

Ennio Morricone


Les musiques de films sont au programme : celles qui ont fait la célébrité du compositeur (les films de Sergio Leone, de Bertolucci, Tornatore), mais aussi celles de films plus "politiques" comme "Sacco et Vanzetti", "Enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon" (à qui pensez-vous donc ?) "La classe ouvrière va au paradis" ou "La bataille d'Alger". Public populaire, fervent, qui fera une longue ovation, à laquelle le Maître répondra par de nombreux bis. La lune est pleine, qui veille sur le prestigieux monument ; l'acoustique, fameuse, est incomparable. On s'émeut, trépigne, chante. La vie est une comédie italienne, la vie est une tragédie italienne. Ce soir, la vie est belle.






Ci-dessous un extrait du concert, plutôt bien filmé (c'est rare !) par un spectateur :

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