Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 30 mai 2012

Etrangement

Photo Yann Faucher dans Flickr

Où Mr Ripley se plaît

Positano - Italie

Don du ciel


Lecteurs érudits


Ce journal virtuel peut
s'enorgueillir d'avoir 
des lecteurs
cultivés.
Je cherchais l'autre
jour l'origine de 
la sculpture ci-contre.
Carlo, que je remercie, m'a signalé
qu'il s'agissait  du "Dornauszieher" 
de Gustav Eberlein, 
que l'on peut voir 
Alte Nationalgallerie
à Berlin.
Eberlein (1847-1926), artiste
quasi-officiel, réalisa notamment
le monument à Goethe visible Villa Borghese 
à Rome.







Belle initiative



La commune de Venise et ACTV viennent de créer un vaporeto dell'arte.
Le billet coûte 24 € pour 24 heures (hors réductions).
Lien

mardi 29 mai 2012

C'est fou, non ?

Sans le son, 
c'est bien aussi,
voire beaucoup mieux...
Il y a cependant dans cette
"musaque" quelque chose d'obsessionnel,
de lancinant, qui me fait dodeliner
du chef*.



* Faut-il que je consulte ?

Ah, retomber en enfance !

Allan Grant pour LIFE - 1952

Jules, encore lui !


Petite polémique autour du Jules César diffusé par Arte (voir les commentaires) dimanche dernier.
Pierre-Louis m'envoie un lien vers cette belle interprétation de Montserrat Caballe à Barcelone en 1982.
En Cléopâtre, on peut préférer -physiquement s'entend- la regrettée Elisabeth Taylor qu'on pourra admirer dans le film-fleuve du même nom (pas envie d'utiliser le terme galvaudé "éponyme"...).
Fin des hostilités.


Si tu l'aimes,

n'hésite pas :

dis-le lui.


Souvent.

lundi 28 mai 2012

Un morceau de lui


Rendons à César...

Je suis cramoisi de honte de vous avoir recommandé le Jules César en Egypte diffusé hier soir en Egypte. Certes, "la" Bartoli, un Scholl en pleine possession de ses moyens vocaux, un Jarrousky qui a de jolis mollets (le bermuda lui sied à merveille) et un Giardino Armonico superbe, valaient que l'on tende l'oreille. Mais visuellement, le traitement sur le mode contemporain a gâché le plaisir que je pouvais y prendre : peut-être suis-je, finalement, un conservateur, un "réac" (ce serait nouveau, ça !), mais les légions de Jules en tenue de camouflage, mitraillette en main, les costumes de ville de César et autres personnages, non, non et non : je n'ai pas tenu plus d'un quart d'heure, me contentant du son. Heureusement, le présentateur, doté d'un patronyme à multiples rallonges (Edouard Fouré Caul-Futy, si !), était fort agréable à regarder et à entendre : ce fut l'unique bon moment de la soirée.
Pour le reste, rendons à Jules C. (A. Scholl) ce qui lui appartient : une armure, un casque, une toge, une jupette, et remisons au vestiaire le costume de ville, mal taillé de surcroît.

Un bien agréable présentateur.
Faut-il préciser, lecteur vorace, que sa présence ici, en image, ne préjuge de rien ?

"Je l'ai cherchée partout."

Aimer la vie


Fatigue


Espace-lecture


De page en page


dimanche 27 mai 2012

Il faisait si chaud cet après-midi...


Flatté

Rentrant de voyage, je découvre, par un lien sur commentaire, un blog directement -et plus que largement- inspiré de Gay Cultes : mêmes photos*, titres, thèmes (les anges endormis du dimanche, par exemple)...
J'en serais vraiment flatté si l'auteur citait GC de temps à autre, rien qu'un tout petit peu.
Que nenni, nada, oualou : il n'y a même pas de "bloglist" comme celle qui figure ici dans la colonne de droite !
M. étant abonné à Gay Cultes (et ça se voit !) et, de surcroît, italien (vous aurez remarqué combien j'aime l'Italie), je garde simplement au cœur la fierté d'être copié.
Flatté, je vous dis !
Silvano

* Je "reblogue" également des photos, comme tout internaute gazetier, mais elles sont toujours accommodées à la sauce-maison.

Un Haendel impérial

Ce soir, la chaîne franco-allemande Arte diffuse en léger différé du Festival de Pentecôte de Salzburg, le Jules César en Egypte de Haendel.
Distribution de haute volée, avec Cecilia Bartoli, Andreas Scholl, Anne Sofie von Otter, Philippe Jarousski...
Orchestre : Il Giardino Armonico dirigé par Giovanni Antonini.
Il faudra apprécier, si on le peut, sur un écran de bonne taille, avec le son idoine, cette diffusion en haute définition : un vrai grand bonheur !

Ci-après, 2 extraits de ce même opéra, version Opéra Garnier (février 2011)
avec Nathalie Dessay et l'excellent Lawrence Zazzo, direction Emmanuelle Haïm :


Angelots au lit, c'est dimanche !


Cette photo via Toby Boy


Te regarder dormir


samedi 26 mai 2012

Ange si pur (?)


Voila(n)ge

Photographe : Herbert List

La culture baroque en ses murs

La culture baroque jouit enfin d'un espace dédié,  à Paris.
Pour Marc Zisman (Télérama/Sortir) :
Un autre monde est-il possible ? Quelle question ! Précisément situé à quelques mètres du Théâtre de l'Odéon, il a pris la forme, depuis plusieurs mois, d'une belle boutique tout de bois vêtue, à la fois librairie et disquaire. Au coeur de ce petit espace chaleureux et hors du temps, une seule préoccupation : la culture baroque. Des livres surtout, des disques beaucoup, des DVD aussi et quelques beaux objets d'art également : les XVIIe et XVIIIe siècles sont ici célébrés sous toutes leurs facettes, des origines à leurs prolongements. A la tête de ce havre de paix au raffinement certain, un expert de l'esprit baroque d'hier et d'aujourd'hui, Jean-Paul Combet, fondateur d'Alpha (Gustav Leonhardt, Christina Pluhar, Vincent Dumestre, Café Zimmermann, Benjamin Alard), maison de disques « aussi beaux à voir qu'à entendre », comme la qualifièrent certains dès sa création. Et comme cet Autre Monde est bien vivant et ne dégage aucun effluve de naphtaline, on y tient même salon, régulièrement, lors de captivantes rencontres publiques avec musiciens, musicologues et autres acteurs de cette scène baroque. Bref, un monde vraiment autre.


 Le site de l'Autre Monde : clic
L'adresse :
3 rue Crébillon (tout près du Théâtre de l'Odéon)
75006 Paris
01 46 34 88 66

Et Pan !

Gustav Eberlein: "Dornauszieher", 1879-86. Alte Nationalgalerie, Berlin.

mardi 22 mai 2012

On a beau dire...

les lunettes...


ça fait tout de même plus sérieux !

Fischer-Dieskau : mort d'un Grand.

En France, les radios et télévisions nous ont parlé du décès de Donna Summer, star du disco de la fin du siècle dernier, dont on conviendra, même si l'on a adoré se déhancher sur ses "tubes" qu'elle ne bénéficiait pas d'un organe vocal exceptionnel.
Par contre, silence total sur la mort, vendredi dernier 18 mai, de l'une des plus grandes "voix" de tous les temps, Dietrich Fischer Dieskau. Le baryton qui défendit (entre autres) avec un immense talent les Lieder de Franz Schubert s'est éteint en Bavière à l'âge de 86 ans.

C'est un lecteur milanais qui m'apprend, dans un commentaire, le départ de cet illustre artiste lyrique, l'un des plus grands que l'univers de la musique ait comptés.
La nouvelle m'attriste, mais plus encore le silence tonitruant qui accompagne, en France, cette disparition.
Il s'agit là d'un signe qui montre à quel point, ces dernières années, la culture -laquelle découle de l'éducation- a été laissée en jachère dans un pays qui s'enorgueillissait, par le passé, d'être celui qui donnait le "la" en la matière.
La déshérence dans laquelle est tombée la culture, en France, était évoquée, dimanche soir, sur notre télévision de service public, entre deux scintillements de "strass" cannois (la seule chose qui semble intéresser, dans ce prestigieux festival de cinéma, les tenants de la télé de bas niveau (un pléonasme ?), par la toute nouvelle Ministre de la Culture. Cette jeune -mais érudite, et fort bon écrivain dit-on- femme (Aurélie Filipetti) disait fort justement que culture et éducation étaient étroitement liées. Après dix années où l'une et l'autre furent totalement négligées, on est en droit d'espérer, à défaut d'exiger, que ces facteurs essentiels d'accomplissement pour chacun de nous, soient traités avec la considération qu'il est indispensable de leur prodiguer.
Oui, la discrétion qui entoure la disparition de l'immense artiste que fut Dietrich Fischer-Dieskau (je ne peux manquer d'indiquer, ironie amère, que l'on ne le prononcera comme "disco", mais en détachant les deux dernières voyelles), est de nature à susciter colère et indignation.
Dans notre Panthéon, il rejoint les plus grands noms de la musique. Je crains que nous ne soyons de moins en moins nombreux à entretenir ces flammes qui devraient, pourtant, être éternelles.  

Je note que, tapant sur mon clavier le nom de l'artiste pour vérifier l'information, n'apparaissent sur Google que des pages en langue étrangère. Tout est dit. 

Une amitié très forte liait Fischer-Dieskau au grand pianiste russe Sviatoslav Richter.
La Musique, langage universel, réunit les esprits.
Cet enregistrement date de 1978.

Lande

Via Red Mug, Blue Linen